AstraLab : à travers le temps et l'espace
De tout temps, le ciel nocturne était synonyme d’émerveillement, d’observations, d’histoires, de mythologies, mais aussi de repères et de cartes.
Nuit après nuit nous accompagne la lumière de ces étoiles.
par Gérald Delfolie
Dès le début de sa lignée, l’Homme a dû observer avec émerveillement, chaque nuit, le ciel habillé de points lumineux qui se déplacent doucement dans un élégant ballet avant le retour du soleil à l’aube.
L’observation a perduré avec le temps. Les civilisations et cultures qui se sont succédées ont commencé à documenter ce que l’on appelle aujourd'hui l’astronomie.
L’Homme dans sa quête de compréhension de l’Univers, pour y trouver sa place et son sens dans cette immensité, a continué les observations du ciel à l'œil nu, accompagnées de mesures. Mettre en avant que nuit après nuit, on pouvait retrouver les mêmes étoiles dans des positions et des zones données a dû arriver il y a des millénaires et on retrouve de nombreux écrits de la plupart des cultures qui ont réuni ces étoiles en groupement nommées constellations. Elles sont nommées et représentées par des figures mythologiques notamment. Chaque constellation délimitant une petite zone du ciel et l’ensemble permet de construire les premières cartes du ciel.
Les étoiles étant les mêmes, peu importe la culture, leurs noms, leurs personnages et mythologies attribués, le principe des cartes du ciel fonctionnera toujours de la même manière.
L’exemple de la constellation d’Orion le prouve : visible en hiver dans l’hémisphère Nord, et en été dans l’hémisphère Sud elle est associée à un chasseur chez les Grecs et les Romains, au dieu Osiris chez les Égyptiens, au héros Gilgamesh chez les Sumériens et à un guerrier chez les Aztèques.
Dans tous les cas, il s’agit du même groupement d’étoiles avec cette forme de sablier munie d’une “ceinture” de 3 étoiles caractéristiques.
Au fil du temps, cette recherche perpétuelle de compréhension de l’Univers s’enrichit avec les techniques dès le XVIe siècle qui font passer la simple observation du ciel à l’œil nu, aux premiers instruments affinant ces observations et mesures pour aboutir avec Tycho Brahé à l’un des premiers laboratoires de recherches à Uraniborg, palais et observatoire de l'astronome situé sur l'île de Ven au Danemark.
Considéré comme un pionnier de l'astronomie moderne, il perfectionne l'observation du ciel à l'œil nu. Au moyen d'immenses appareils présentés dans son catalogue, il réalise des mesures lui permettant de remettre en cause les théories de Ptolémée et de Copernic.
Les siècles qui suivent apportent leur lot d’évolution et de techniques : la lunette de Galilée, le télescope spatial Hubble ou encore plus récemment le télescope spatial de dernière génération James Webb. La connaissance en astronomie n’a fait que s’enrichir avec l’amélioration de l’observation du ciel d’abord par et pour les scientifiques et érudits puis pour le grand public avec l’arrivée d’instruments devenus abordables et facile d’utilisation, mais aussi grâce à des structures tels que les planétariums.
Les planétariums représentent l’idéal de l’accessibilité de cet héritage scientifique accumulé dans un seul outil numérique. Ils permettent un condensé de voyages astronomiques dans un espace de possibilités presque aussi étendues que l’Univers observable.
Étoiles, planètes, satellites, conquête spatiale, constellations, galaxies sont quelques exemples mis à la portée du public en immersion pour même permettre des voyages (virtuels) réservés habituellement à Thomas Pesquet dans son quotidien.
La Communauté d’Agglomération de Cambrai pour le Labo a fait le choix de s’équiper d’un planétarium mobile nommé AstraLab.
La structure gonflable se déploie facilement et permet une itinérance optimale sur le territoire communautaire pour aussi amener les étoiles au plus proche des habitants grâce à nos partenaires : médiathèques, équipements culturels, centre socio-culturels, associations. Cet outil numérique concentre ce contenu astronomique (au sens propre comme au figuré) dans ce “poste de pilotage”.
Une séance n’est pas suffisante pour explorer les confins de l’Univers et en découvrir tout le potentiel. C’est pour cela qu’AstraLab est une redécouverte permanente qui est proposée au gré de nouveaux scénarios pour tous les âges. Des constellations en histoire ou observations, le système solaire avec la plongée dans les anneaux de Saturne, la formation d’un cratère sur la Lune ou encore un petit survol de galaxie pour deviner un trou noir sont déjà des surprises présentées.
De nouvelles surprises sont en perpétuelle préparation sur la richesse de l’Univers. L’arrivée d’une nouvelle expérience immersive, oscillant entre le spectacle de cinéma et l’interaction ludique, invitera le spectateur dans un rover lunaire de la mission Apollo pour un parcours épique entre les cratères…
Découvrir les dessous d’AstraLab ne vaut pas la riche expérience d’une vraie séance à partager à l’occasion d’une (re)découverte !