Fonds Maroniez

Juriste de formation, Georges Maroniez entame une carrière de magistrat qui le conduit à Cambrai. Il abandonne la magistrature pour se consacrer à la peinture et acquiert le statut d’artiste de renom. Il voyage beaucoup. Photographe amateur de talent, ses clichés finissent par traverser les époques, les régions, les cultures.

Né à Douai, Georges Maroniez (1865-1933) entame une carrière de magistrat à Boulogne-sur-Mer puis Avesnes-sur-Helpe. Il épouse en 1899 Jeanne Dutemple, une Cambrésienne, se fixe à Cambrai, abandonne la magistrature en 1905 pour se consacrer à la peinture.

Passionné par les images et les inventions techniques de son temps, il s’intéresse naturellement à la photographie. Dans cette pratique encore émergente, Maroniez laisse son empreinte en inventant et en améliorant plusieurs appareils photographiques. Il fait breveter le Sphinx en 1891. De cet appareil il ne subsiste aujourd’hui que deux exemplaires dans le monde, dont un au Labo - Cambrai.

J'ai toujours aimé les images », se plaît-il à dire souvent. Or, quel artiste, mieux que lui, a su nous rendre aimables les images sorties de son pinceau. On ne fait bien que ce
qu'on aime ; la preuve en est, une fois de plus, acquise.

Émile Langlade sur Georges Maroniez

dans Artistes de mon temps, vol. 1, p. 56.

C’est avec ces inventions qu’il va sillonner le bassin méditerranéen (Afrique du Nord, Italie, Palestine) et réaliser des clichés présentant des monuments, des paysages et des scènes de vie. Parallèlement, l’artiste va aussi immortaliser des instants plus intimes et plus réalistes, notamment sur la Côte d’Opale.

Portrait photographique de Georges Maroniez.

Portrait en buste de Georges Maroniez - Fonds Maroniez, GM 899.

Grâce au différentes donations des descendants de la famille Maroniez, le Labo - Cambrai conserve plus de 2000 photographies sur plaque de verre et film souple (négatifs, noir et blanc, autochromes). Par leur excellente qualité physique et esthétique, ces photographies constituent un patrimoine exceptionnel et offrent en témoignage des pratiques culturelles et techniques de l’époque.. 

Trois grands thèmes se distinguent dans cette collection de photographies. Un premier ensemble est consacré à des clichés intimes et familiaux de la famille Maroniez et de son entourage. Un deuxième retrace le parcours de l’artiste lors de ses séjours sur la Côte d’Opale. Plus conséquent, le dernier ensemble couvre les différents voyages, expéditions et déambulations de l’artiste dans le Sud de l’Europe, l’Afrique du Nord et le Levant. Italie, Espagne, Portugal, Grèce, Égypte, Maroc, Tunisie, Libye, Palestine, Syrie sont autant de pays visités par Maroniez.

À cet ensemble de clichés s’ajoutent environ 160 cartes postales reproduisant les peintures de Georges Maroniez. Deux objets uniques complètent le fonds : un appareil photographique, le Sphinx, et un appareil de projection, la lanterne magique.

Le fonds offre une grande diversité de sujets : la dureté de la vie sur le littoral, le voyage au XIXe siècle, des scènes de genre et des instants de vie plus personnels.,. Il fait découvrir ou redécouvrir l’art pictural et le génie technique de Maroniez. 

À la loupe

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