Travail et travailleurs

L’histoire du Cambrésis est riche de traditions et de personnages liés au travail. Terre d’agriculture, de textile puis d’industrie, elle est gardienne de connaissances et de savoir-faire parfois oubliés.

Une longue évolution

Terre fertile, le Cambrésis attire très tôt les hommes. Sur de larges plaines, parsemées de bois, travaux agricoles et élevage rythment les saisons et la vie quotidienne. Les défrichements progressifs de l’ère carolingienne élargissent les terres cultivables, augmentant et diversifiant la production. Serfs et vilains cultivent les terres seigneuriales du Cambrésis, y plantent du blé, de l’orge, du seigle, des légumineuses, de l’avoine et de l'œillette. La culture du lin et des plantes tinctoriales, dont la guède, contribue au développement des travaux textiles. Cambrai et le Cambrésis deviennent une terre reconnue dans le domaine du textile au Moyen Âge.

Le lin et les plantes tinctoriales, dont la guède, font du Cambrésis une terre reconnue dans le domaine du textile au Moyen  Âge.

Photographie d'un ouvrier agricole assis sur son engin de laboure.

Le laboureur et ses chevaux au repos - Fonds Maroniez, GM 773.

Une ère de progrès

Siècle de l’innovation, le XIXe transforme le monde du travail dans le Cambrésis. De nouvelles cultures alimentent l’industrie agroalimentaire, comme la betterave, la chicorée, le houblon qui fait jaillir des dizaines de brasseries sur le territoire. L’industrie mécanique fait aussi son apparition autour du port de Cantimpré, créant une nouvelle classe de travailleurs, les ouvriers. Pour de nombreux citadins, la vie n’est rythmée à présent que par le travail à l’usine (alimentaire, textile, mécanique). Au village, les traditions perdurent : durant la période estivale s’organisent les travaux des champs, tandis qu’en hiver s’organise le tissage artisanal.

À la loupe

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